Peugeot 1896-1944
Peugeot est un constructeur français fondé en 1896 par Armand Peugeot. La famille Peugeot (Peugeot frères) fabrique au milieu du XIXe siècle de l'outillage, des cycles et des moulins à café. En 1896, alors que les cousins Peugeot, plus pragmatiques, considèrent que l'automobile n'a pas d'avenir, Armand Peugeot se lance seul dans la construction automobile en créant les Automobiles Peugeot. Perfectionnant un moteur licence Daimler construit par Panhard & Levassor, c'est un des pionniers de l'automobile mondiale. Dès 1897 et le Type 15, Peugeot construit avec succès des moteurs conçus en interne par l'ingénieur Gratien Michaux.
Création du Lion Peugeot en réaction Devant son succès, le reste de la famille fonde Lion Peugeot (Peugeot frères). Les 2 marques fusionnent en 1910 à la mort d'Eugène Peugeot, mais des modèles Lion-Peugeot seront fabriqués jusqu'en 1915. Il s'agit alors des modèles légers. Le constructeur grandit vite et dispose d'un catalogue très étendu. En 1914, Peugeot est le premier constructeur français.
La Première Guerre Mondiale Pendant la Première Guerre Mondiale, les militaires font pour la première fois un large appel aux industries, spécialement les fabricants d'outillage et d'automobiles comme les usines Peugeot. Les usines Peugeot vont produire pendant le conflit 6000 camions mais aussi 1400 moteurs de char, 10 000 moteurs d'avion, et 6 millions de bombes et d'obus. Les camions Peugeot 1525 vont constituer une partie importante de la noria qui ravitaille le front à travers la Voie Sacrée.
La période de l'entre-deux-guerres est difficile Au début des années 20, il faut changer de type de production et produire en série des modèles populaires. En difficulté face à Citroën et Renault et à la menace de la concurrence américaine qui va probablement débouler, il faut des capitaux. C'est l'homme d'affaires Lucien Rosengart, qui devient administrateur de Peugeot et va permettre le montage avec les banques et aussi le futur rapprochement avec Berliet. Mais Rosengart trop gourmand est renvoyé en 1928 et Peugeot va frôler la catastrophe avant de parvenir à un montage financier viable.
Le Grand Sochaux Peugeot investit dans un outil industriel performant, une usine immense et moderne, le Grand Sochaux. Il propose alors un large catalogue de voitures populaires qui va des petites 201 puis 202 aux grosses 601 et 602. On les trouve en un grand nombre de carrosseries, y compris les modèles dessinés par Paulin, les fameuses Eclipse, premier coupé-cabriolet de l'histoire. Bien avant le miracle de la 205, 50 ans plus tard, c'est le succès énorme de la 201 qui va tirer le constructeur de l'ornière et lui permettre de résister à la Grande Dépression. Dans les années 30, Sochaux emploie 12 000 ouvriers et produit 40 000 automobiles par an. Fin 1930, la 201 est le 2e modèle le plus vendu en France.
201, un sacré numéro Bien avant la 205 et son slogan "Un sacré numéro", c'est la Peugeot 201 qui tire le constructeur de l'ornière et assure son décollage. Contrairement à une légende tenace, le 0 (zéro) n'est pas destiné à entrer la manivelle, la 201 est tout simplement le 201e projet de la marque. Peugeot a misé juste en proposant un modèle moderne, très économique et suffisamment attractif. La 201, modèle populaire s'arrache dans les concessions. C'est un succès considérable. Au Grand Sochaux, les cadences de production ne cessent d'augmenter. En août 1930 elles sont de 180 voitures par jours. puis 200 en fin d'année et elles sont de 240 véhicules jours en mars 1931. Tout en gardant les principes qui ont fait son succès, Peugeot fait évoluer son modèle vedette chaque année. Pendant une décennie, la gamme Peugeot va se structurer en 3 niveaux : 20x, 30x et 40x ou 60x, facilement identifiés, même si en réalité, moteurs et carrosseries ne cesseront d'évoluer et de s'échanger.
Le fuseau Sochaux Dans les années 30, un vent nouveau souffle sur l'automobile : celui de l'aérodynamisme, la mort des "caisses carrées". L'apparition de la Citroën Traction sonne le début de la fin pour les vieilles concurrentes. Bousculé, Peugeot réagit énergiquement avec l'apparition du spectaculaire style "fuseau Sochaux", avec ses silhouettes effilées et ses phares rentrés sous la calandre. Les 202, 302 et 402 obéissent à ce principe. Bien sûr, la technologie des Peugeot n'est pas aussi avancée que celle de la Citroën, mais le résultat esthétique fait son effet. Grâce au succès de la 202, Peugeot repasse devant Renault en 1939 et devient le second constructeur français derrière Citroën.
Peugeot et Darl'Mat Originaire de l'Aisne, Émile Darl'Mat est un agent Peugeot dans le quartier des Invalides depuis 1923. Dès 1925, il transforme des Peugeot pour améliorer leurs performances et changer leur ligne. Pour la clientèle parisienne bourgeoise, il demande au carrossier Pourtout de réaliser le premier coupé cabriolet de l'histoire sur un dessin de George Paulin, la Peugeot 401 D Eclipse : le début d'une série mythique. En 1934, il est invité au 24h du Mans sur le stand des pilotes Pierre Veyron et Roger Labric qui courent sur Bugatti. Il souhaite alors participer à cette épreuve avec ses propres voitures. Toujours avec la même équipe, Paulin et Pourtout, en 1937, la Peugeot 302 DS (Darl'mat Spécial) est lancée sur les circuits. En 1937, sur 49 voitures engagées aux 24 Heures du Mans, seules 17 sont à l'arrivée, dont les 3 Darl'mat. Plusieurs autres modèles sportifs sont imaginés à la suite. Darl'Mat créé notamment la 402 DS qui permet à Peugeot de remporter la victoire dans la catégorie 2 litres aux 24 Heures du Mans en 1938, avec au volant Charles de Cortanze et Marcel Contet. Après-guerre, il s'intéresse à la très moderne 203. En 1949, il propose une version bodybuildée de la voiture, avec une ligne affinée et une mécanique poussée de 42 à 60 ch. Il se tourne aussi vers la course aux records sur l'autodrome de Linas-Montlhéry. Il construit notamment en 1953 le prototype en aluminium sur base de 203, mais la tentative échoue.
La Seconde Guerre Mondiale Mal placée dans l'Est de la France, l'outil industriel est réquisitionné et pillé par l'Occupant, puis détruit par les bombardements alliés à partir de 1943. En 1945, le plan Pons attribut à Peugeot la construction des automobiles dans la catégorie des 6 à 8 cv (gamme moyenne). C'est ce qui orientera la conception des 203, 403 et 404. La production reprend tant bien que mal en 1946 avec la seule production de la petite 202. Il faut dire que la demande du marché n'est pas colossale. C'est en 1948 qu'apparaît la 203, imaginée en secret dès 1944 et largement inspirée par les lignes avant-gardistes des Chrysler et Chevrolet. Quant à la petite 202, cette fois équipée de freins hydrauliques (202 BH), elle continue sa carrière jusqu'en 1949.Nombre d'immatriculations de Peugeot neuves en FrancePour le dernier mois, la part de marché de Peugeot était de 11,68 %
avr 2024 20035 | mars 2024 25389 | fev 2024 22222 | janv 2024 20410 | dec 2023 17208 | nov 2023 17957 | oct 2023 21327 | sept 2023 19710 | août 2023 15911 | juil 2023 15991 | juin 2023 25396 | mai 2023 22325 |
avr 2023 18789 | mars 2023 29158 | fev 2023 20057 | janv 2023 17683 | dec 2022 19423 | nov 2022 21510 | oct 2022 21106 | sept 2022 23534 | août 2022 14287 | juil 2022 17537 | juin 2022 28360 | mai 2022 20741 |
source CCFA
En 2023 la part de marché de Peugeot était de 10,49 %
2023 241512 | 2022 245608 | 2021 285929 | 2020 301935 | 2019 379582 | 2018 389518 | 2017 366872 | 2016 335881 | 2015 327393 | 2014 305014 | 2013 269150 | 2012 305440 | 2011 369761 | 2010 400663 |
source CCFA
Descriptions, fiches techniques, versions et photos des anciens modèles consultables pour Peugeot 1896-1944
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[6 versions, 48 photos] | Peugeot VLV (Véhicule Léger de Ville) (1941-1945) [9 photos] | |
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