Dans les années 50 les établissements commercialisent avec succès un procédé de motorisation par gazogène installé sur la dernière version de Traction 11 B.
Citroën Traction 11 B gazogène Gazauto (doc. Yalta Production)
Dès 1936, Louis Libault met au point un procédé de production de gaz de propulsion par un procédé de type gazogène. À savoir que depuis les années 30, le gouvernement français anticipe la confrontation avec l'Allemagne et la pénurie éventuelle de carburant. Outre la production accélérée d'armement et la construction de la rassurante ligne Maginot, il pousse les industriels à mettre au point un procédé capable de faire rouler les véhicules sans essence : le gazogène.
Les 2 philosophies du gazogène
La combustion incomplète du bois produit un gaz capable de faire fonctionner les moteurs à explosion sans grande modification ; le gazogène. On perd seulement de la puissance. Deux catégories de système sont principalement imaginées : - les systèmes à "bois crus", c'est-à-dire partant de morceaux de bois, - les systèmes à charbon de bois, préparé à l'avance. Le charbon de bois présente l'avantage d'être beaucoup moins encombrant. Le bois cru, disponible à tout moment n'importe où, ne nécessite pas l'étape préalable de fabrication. Le système Gazobois adopté par Berliet permet de partir de bois cru et non de charbon de bois. Dans le système Imbert, on utilise du bois cru qui est d'abord séché puis transformé en charbon de bois par le système par combustion à l'étouffé. Quant à notre système Gazauto, il utilise du charbon de bois.
La crise de Suez
Suite à la crise de Suez en 1956, les produits pétroliers sont rationnés il est maintenant nécessaire de chercher des solutions de carburant alternatives. Des véhicules à gazogène, qui avaient déjà remplacé les véhicules à essence pendant la Seconde Guerre Mondiale, circulent à nouveau largement en France en 1955 (environ 13 000). Le gazogène indispensable pendant le conflit, reprend donc du service.
Gazauto, le système gazogène de Louis Libault
Le système conçut par Louis Lebault fonctionne à partir du charbon de bois. Avantage, la ressource est beaucoup moins encombrante à transporter. Il est également inutile de le faire sécher avant l'utilisation. Le démarrage est beaucoup plus rapide. Quant à l'économie, elle est considérable. Le même véhicule, qui consomme 50 kilos de charbon de bois aux 100/km, coûte ainsi presque 2 fois moins cher qu'avec de l'essence. Autre point fort, le système, bien plus compact que celui des concurrents, se fait discret sur le véhicule qui ressemble presque à un modèle normal. La solution Libault a le mérite de s'intégrer presque harmonieusement dans la silhouette de la voiture. Sur notre 11B, l'essentiel de l'appareil se trouve intégré à la place de la malle, tandis que l'épurateur, déguisé en coffre de roue de secours, il est fixé sur l'aile avant droite : du grand art. Évidemment, il ne reste que la galerie pour transporter bagages et vraie roue de secours.
sortie 1956
arrêt 1956
Année du modèle présenté : 1956
Citroën Traction 11 B gazogène Gazauto
Citroën Traction 11 B gazogène Gazauto (doc. Yalta Production)
Citroën Traction 11 B gazogène Gazauto (doc. Yalta Production)
Citroën Traction 11 B gazogène Gazauto (doc. Yalta Production)
Citroën Traction 11 B gazogène Gazauto (doc. Yalta Production)
Citroën Traction 11 B gazogène Gazauto (doc. Yalta Production)
Fiche technique
Type de transmission : Traction avant
La Citroën Traction 11 B gazogène Gazauto est propulsée par un moteur 4 cylindre en ligne en position longitudinale, 1911 cm3, bloc et culasse en fonte, vilebrequin à 3 paliers, soupapes en tête, arbre à cames latéral et culbuteurs,
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