En 1955, à l'époque des Traction et des Renault 4 CV, l'apparition de la DS est un choc. Un choc esthétique, tant la silhouette aérodynamique de la DS se distingue des autres automobiles, mais surtout une révolution technologique, comparable à celle que représentait le Traction à sa sortie.
Citroën DS 19 (doc. Yalta Production)
Une ligne de rêve
La carrosserie aérodynamique imaginée par Flaminio Bertoni est surprenante. L'avant est effilé, prêt à fendre le vent quand les autres berlines présentent une face massive et une grosse calandre chromée. L'arrière se termine en fuseau, une vision accentuée par des roues moins écartées qu'à l'avant et recouvertes par l'aile qui descend jusqu'en bas. Mais comment change-t-on une roue se demande le badaud ? Les portes sont surmontées de vitres sans encadrement. Enfin, les clignotants arrière sont cachés dans des sortes de trompes placées sous le pavillon. Elles sont étranges, inutiles, mais terriblement belles. Comme la Traction, la DS relègue ses concurrentes au rang de dinosaures mécaniques.
Révolution mécanique
Alors que les freins commandés par câble viennent seulement de disparaître chez d'autres constructeurs, la DS offre des suspensions hydropneumatiques, un embrayage automatique, une direction assistée et des freins hydrauliques haute pression actionnés par un minuscule champignon. Parmi les autres innovations de la DS, il faut également citer les roues à écrous central unique (ce système finira par être abandonné), le démarreur actionné au levier de vitesses, l'aile arrière qui se retire pour démonter la roue, les roues avant plus grosses et plus écartées que les roues arrière, à partir de 1968 les phares directionnels... Le résultat est une tenue de route incroyable, un confort exceptionnel et une grande facilité de conduite (une fois le conducteur accoutumé à ce monde sous assistance).
Quelques vilains défauts de jeunesse
La DS n'est pas sans défauts de jeunesse. Le principal vient de la fiabilité du système hydraulique, sujet aux fuites, et à la difficulté pour les garagistes de maintenir et réparer cette usine à gaz. Il faut que le propriétaire de la très chère DS soit particulièrement fier de son véhicule ultra-moderne pour ne pas trop perdre patience. Également, le moteur, point faible de l'industrie automobile française, n'est pas totalement à la hauteur du prix et de la tenue de route de la belle. Citroën améliorera régulièrement la motorisation 4 cylindres de son vaisseau amiral, mais sans jamais vraiment pouvoir rivaliser avec les productions d'outre-Rhin dans le très haut de gamme.
La naissance d'un mythe
La Citroën DS devient la voiture des présidents et... des gangsters, comme en son temps la Traction. A priori, il n'y a pas dans le Monde une autre voiture à la fois aussi extraordinaire et novatrice et qui ait eut une diffusion aussi importante.
Citroën DS 19
La première DS est propulsée par un modeste 4 cylindres de 1911 cm3 qui ne développe que 75 ch mais permet d'atteindre 140 km/h confortablement. En 1960, les ailles avant sont percées de grandes grilles d'aération. En 1963, le pare-chocs avant est simplifié.
Évolution de la gamme DS
Vu sont standing, la DS est un peu sous motorisée. Plusieurs versions se succèdent : - DS 19 de 1955 à 1968, - DS 20 de 1969 à 1975, - DS 21 de 1966 à 1972, - DS 21 injection de 1970 à 1972, - DS 23 de 1973 à 1975, - DS 23 injection de 1973 à 1975. Citroën n'aura de cesse de rajouter année après année quelques chevaux bienvenus : - DS 19 (1955-1961) : 1911 cm3, 75 chevaux SAE, - DS 19 (1961-1965) : 1911 cm3, moteur DA, 83 chevaux SAE, - DS 19A (1966-1968) : 1985 cm3, moteur DY, 90 chevaux SAE, - DS 20 (1969-1971) : 1985 cm3, moteur DY2, 103 chevaux SAE, - DS 20 (1972-1975) : 1985 cm3, moteur DY3, 108 chevaux SAE, - DS 21 (1966-1968) : 2175 cm3, moteur DX, 109 chevaux SAE, - DS 21 (1969-1972) : 2175 cm3, moteur DX2, 115 chevaux SAE, - DS 21 injection (1970-1972) : 2175 cm3, moteur DX3, 139 chevaux SAE, - DS 23 (1973-1975) : 2347 cm3, moteur DX4, 124 chevaux SAE, - DS 23 injection (1973-1975) : 2347 cm3, moteur DX5, 141 chevaux SAE.
année de sortie 1955
année d'arrêt 1975
nb. d'exemplaires 1 330 000
Citroën DS 19
Citroën DS 19 (doc. Yalta Production)
Citroën DS 19 (doc. Yalta Production)
Citroën DS 19 (doc. Yalta Production)
Citroën DS 19 (doc. Yalta Production)
Citroën DS 19 (doc. Yalta Production)
Citroën DS 19 (doc. Yalta Production)
Citroën DS 19 (doc. Yalta Production)
Fiche technique
Type de transmission : Traction avant
La Citroën DS 19 est animée par un moteur 4 cylindres en ligne en position longitudinale, 1911 cm3, bloc fonte et cullasse en alliage, arbre à cames latéral, soupapes en V, vilebrequin à 3 paliers. Il développe 75 chevaux à 4500 tr/mn (11 cv fiscaux). Il est couplé à une boîte de vitesses à commande hydraulique à 4 rapports (1ere non synchronisée). Les suspensions hydropneumatiques sont indépendantes à bras tirés à l'avant et à l'arrière. Les freins avant sont à disque, in borad, et les freins arrière à tambour. La voiture pèse 1195 kg et la vitesse maxi est de 140 km/h.
ce montant relevé lors d'une ou plusieurs transactions pour un modèle équivalent est destiné à compléter la présentation à nos lecteurs de cette Citroën 1940-1999 mais n'a pas valeur d'estimation. "Vendue" correspond à une vente réellement effectuée pour un modèle comparable.
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