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29 février 2016
A vapeur, de records ou rhomboïdes, Rétromobile présentait comme il se doit un certain nombre d'engins étranges, sortis tout droit des cerveaux féconds des ingénieurs, toujours dans le même but : dévorer la route et le plus vite possible.
Et si l'on y réfléchit, ces objets barbares ou amusants ne sont que des étapes qui conduisent du premier véhicule à notre belle automobile d'aujourd'hui, où tout nous paraît adapté, efficace et rationnel.
2 dinosaures rouillés se sont échappés du Musée de Compiègne. Ils sont considérés comme les premières automobiles particulières construites et sont l'oeuvre d'Amédée Bollée (père).
La Mancelle est donc à peu de choses près la première automobile personnelle construite (1878). Elle fonctionne à la vapeur, c'est alors la seule force motrice connue. On l'utilise déjà depuis pas mal d'années pour faire tourner les machines des usines et la première locomotive à vapeur date déjà de 1812.
Consultez la fiche complète de l'Amédée Bollée La Mancelle
Il faut lui donner régulièrement à ingurgiter des quantités d'eau et de bois considérables. La Mancelle pèse 3 tonnes et une fois lancée sur les routes de l'Ouest de la France, dans un grondement de tonnerre, elle impressionne énormément.
En l'absence de rails qui la maintiendraient en respect sur sa trajectoire, passants et agents de la force publique la considèrent d'un oeil soupçonneux.
Voici la dernière création d'Amédée Bollée père, qui a entre-temps construits de nombreux modèles de véhicules à vapeur, notamment pour l'industrie.
La mail-post du hardis marquis de Broc ne pèse pas moins de 7 tonnes. Elle peut atteindre 20 km/h et transporter 18 personnes.
Consultez la fiche complète de l'Amédée Bollée, diligence à vapeur du marquis de Broc
Avec son monstre de métal, le marquis de Broc n'obtient l'autorisation de circuler qu'uniquement entre son domicile sarthois et son château situé à Clefs près d'Angers.
Ces 2 véhicules sont visibles au Musée de Compiègne que nous ne saurions trop vous conseiller de visiter.
Voir notre fiche.
Dès le début de l'automobile, les constructeurs ont compris que la meilleure façon de faire connaître leur production était de remporter des compétitions et de battre des records.
Pour battre des records, la course à l'armement est lancée avec des moteurs énormes montés sur de frêles châssis. Reste à trouver le pilote casse-cou qui osera essayer de dompter la bête.
Rétromobile 2016 présentait 3 voitures de records.
Cette Napier est la plus anciennes automobiles de compétition britannique encore existante. Son moteur est un 7,7l !
Consultez la fiche complète de la Napier racer 7.7l
Propulsée par un énorme moteur 25 422 cm3, constitué par la réunion de deux 4 cylindres, la Darracq atteint 197 km/h.
Consultez la fiche complète de la Darracq V8 des records
Ce n'est pas pour rien qu'on la surnomme la Bête de Turin. Cette automobile monstrueuse, qui n'est guère plus qu'un énorme moteur de dirigeable de 28 353 cm3 (plus de 28 litres !) développe une puissance de 290 ch. Dépourvue d'échappement, son bruit est effrayant et sa brutalité encore plus. Tous ses pilotes ont abandonné ou ont manqué de se tuer en essayant de la dompter.
Consultez la fiche complète de la Fiat S76, la Bête de Turin
Si ces bêtes de concours vous intéressent, consultez notre grand dossier (22 modèles extrêmes présentés) Les voitures des records.
Rhomboïde signifie en forme de losange. Plusieurs projets envisagent la construction d'une automobile dont les roues ne seraient pas positionnées "en carré" mais avec 2 roues placées latéralement au milieu, et une roue devant et une roue derrière. Après tout, une disposition en triangle est bien utilisée pour les avions.
L'avantage d'une telle disposition est double :
- d'une part, la sécurité en cas d'accident est améliorée, car le véhicule pourrait glisser sur le côté de l'obstacle au lieu de le tamponner de front.
- d'autre par, avec une seule roue centrée à l'avant, au lieu de 2 de part et d'autre, on peut imaginer des formes bien plus aérodynamiques.
Inconvénient, la longueur du véhicule se trouve probablement considérablement rallongée : un vrai problème en ville.
L'histoire ne dit pas pourquoi le très sérieux ingénieur de Gordini, Marcel Alamagny, a imaginé un véhicule aussi conceptuel, avec ses deux parties symétriques et basculantes. Malgré tout, cela provoque son effet.
Consultez la fiche complète de la Alamagny Lozenge
Parmi les création de Pinin Farina, celle-ci n'a pas trouvé le chemin des concessions. On se demande bien pourquoi...
Avouez qu'aller au travail à son volant, c'est autre chose qu'avec une Dauphine !
Consultez la fiche complète de la Pinin Farina PFX
En pleine mode de la conquête de l'espace et de la science-fiction, Jean-Pierre Ponthieu a imaginé cet amusant véhicule publicitaire auquel on n'a jamais trouvé d'usage réel. Le fait qu'il puisse tourner sur le lui-même et se soulever sur ses pattes est toutefois intéressant et a fait l'objet d'autres recherches.
Consultez la fiche complète de la Jean-Pierre Ponthieu Automodule
Soucieux de sécurité, Philippe Charbonneaux imagine ce joli véhicule rhomboïde qui doit glisser sur les obstacles au lieu de les frapper de plein fouet.
Consultez la fiche complète de la Charbonneaux Ellipsis
Petite soeur de la précédente Ellipsis, voici un joli véhicule électrique 2 places imaginé pour la ville par Philippe Charbonneaux.
Consultez la fiche complète de la Charbonneaux Ellipsis City
- 1 - vente aux enchères RM Sotheby's en détails
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- 6 - exposition Philippe Charbonneaux
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