22 décembre 2015
Le Palais Impérial de Compiègne et son grand domaine méritent largement une journée de visite. A l'occasion vous devez aussi visiter le Musée national de la Voiture.
En entrant dans les communs du château, avant de pénétrer dans la grande réserve de carrosses dorés et chamarrés, on croise de vieux véhicules un peu ternes. Ne pas leur prêter une attention soutenue serait une erreur : il s'agit de la plus remarquable et de la plus complète collection d'automobiles significatives des débuts de cette industrie. De vrais monuments historiques. Jugez-en avec cette visite virtuelle.
Les premiers véhicules routiers sans chevaux sont mus par la vapeur. Et si les anglais ont déjà produits d'énormes et inquiétantes malle-postes à vapeur, la Mancelle, d'Amédée Bollée, est de l'avis général, la première automobile: une automobile à vapeur, donc, avec son énorme chaudière, ses 3 tonnes et son panache de fumée.
Elle peut atteindre la vitesse stupéfiante de 40 km/h sur route et parcourt pour la première fois en 1878 la distance Le Mans-Paris.
Consultez la fiche complète de la Amédée Bollée La Mancelle
Avant que De Dion-Bouton ne devienne le plus important fabricant de moteurs à pétrole du monde, la société fabrique ses premiers modèles à vapeur sous l'impulsion d'Armand Trépardoux.
Consultez la fiche complète de la De Dion Bouton & Trépardoux Dogcart à vapeur
Panhard & Levassor est le premier à construire des automobiles à pétrole en (petite) série. Elles sont animées par des moteurs construits par la jeune société sous licence Daimler.
On considère donc Panhard & Levassor comme la première marque d'automobiles au monde et ce second modèle, comme l'une des premières voitures à pétrole.
Consultez la fiche complète de la Panhard & Levassor Phaëton
1891, Panhard & Levassor présente déjà son septième modèle. Il est encore dirigé à l'aide d'une "queue de vache" mais présente malgré tout l'essentiel des caractéristiques d'une automobile moderne.
Consultez la fiche complète de la Panhard & Levassor Tilbury
Emile Delahaye met au point son propre moteur, c'est le premier à disposer d'un allumage électrique.
L'exemplaire présenté est la première automobile de la duchesse d'Uzès, réputée première femme détentrice de l'ancêtre du permis de conduire et fondatrice de l'Automobile-Club féminin. Un véhicule doublement emblématique, donc.
Consultez la fiche complète de la Delahaye type 1
Après avoir accompagné son père dans la construction d'automobiles et de tracteurs à vapeur, Amédée Bollée fils se lance dans la construction de ses propres modèles, à pétrole cette fois. Une production modeste qui ne bouleversera pas le paysage industriel.
Consultez la fiche complète de la Amédée Bollée fils Vis-àVis
Avant de fonder Richard-Brasier, puis Unic - l'important constructeur de poids lourds -, Georges Richard fabrique ses premières automobiles, dont celle-ci animée par un moteur Benz. Ce cabriolet est déjà utilisé en manoeuvre par l'Armée française.
Consultez la fiche complète de la Georges Richard Cabriolet
Georges Bouton a mis au point le premier moteur à rotation rapide (1500 tr/mn, contre environ la moitié pour celui de Daimler, le pionnier). Ce moteur bien plus puissant que celui de ses concurrents va être utilisé en cette fin de siècle par un grand nombre de constructeurs.
A l'époque, l'imagination est au pouvoir. On installe ces moteurs sur des véhicules qui ressemblent encore à des voitures hippomobiles dételées, mais aussi sur des tricycles, des quadricycles... tout ce qui roule.
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Louis Renault a construit ce premier modèle animé par un vaillant moteur monocylindre De Dion Bouton.
Ecartant la transmission par chaîne, Renault a imaginé une boîte de vitesses à prise directe et une transmission par cardans et engrenages. Un "système Renault" efficace, fiable et relativement plus silencieux.
Les Renault sont alors les plus rapides et gagnent les premières courses de cette fin de siècle. Grâce à la réputation ainsi acquise, Renault deviendra dans les années 1910 le premier constructeur d'Europe.
Consultez la fiche complète de la Renault voiturette type A
Gobron-Brillié va s'illustrer par la conception de moteurs à pistons opposés, la chambre d'explosion se trouvant au milieu du cylindre.
Ce type de moteur fera la renommée de la marque, par sa puissance et l'absence de vibrations, une maladie désagréable qui frappe les concurrents.
Consultez la fiche complète de la Gobron-Brillié Phaeton 6 HP
La Jamais Contente n'est pas la première automobile, mais c'est la première à dépasser les 100 km/h.
Le début d'une course effrénée aux records. Et c'est une voiture électrique !.
Consultez la fiche complète de la La Jamais Contente
Seulement 4 ch pour animer ce charmant petit coupé 2/3 places, mais on imagine déjà les puissantes limousines qui vont lui succéder.
Consultez la fiche complète de la Renault type C coupé
Le type D est une des voitures les plus performantes de l'époque. Il est solidement construit avec son châssis métallique. Il est rapide grâce à son moteur monocylindre De Dion-Bouton 450 cm3 développant 4 ch, efficacement refroidi par son système de circulation d'eau par thermosiphon et ses 2 radiateurs latéraux, bien relayé par une transmission maison unique.
Renault connaîtra un succès bien mérité.
Consultez la fiche complète de la Renault type D phaeton
Au début du siècle, la traction électrique est déjà performante. Les fiacres électriques Krieger représentent 3% du marché parisien en 1910.
Consultez la fiche complète de la Krieger K1 Landaulet Electrique
Le Passe-Partout témoigne du nombre important de constructeurs du début du XXe siècle (probablement 500, rien qu'en France). Le moteur est un monocylindre De Dion-Bouton 7 HP.
Consultez la fiche complète de la Reyrol Passe-Partout cabriolet
Cette jolie torpédo Sigma ne serait pas si intéressante si elle n'avait été construite pendant la Première Guerre Mondiale sur autorisation spéciale du Ministère de l'Armement, pour l'as de l'aviation Georges Guynemer qui mourra héroïquement au combat un an plus tard.
Consultez la fiche complète de la Sigma torpedo 1916
Pour la première fois, une expédition automobile traverse l'Afrique, le continent sauvage, du Nord au Sud. De quoi démontrer la fiabilité et la suprématie de la mécanique.
Le musée conserve l'Autochenille L'Eléphant à la Tour, un des 8 exemplaires de la Croisière (en photo, une autre voiture, le Scarabée d'Or).
Consultez la fiche complète de la Citroën B2 Autochenille : Traversée du Sahara, Croisière Noire
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