La Renault Estafette (R2136) est une petite camionnette à traction avant produite pendant 20 ans. Elle est créée pour se glisser entre la petite fourgonnette Juvaquatre et le camion léger Renault 1000 kg.
Renault Estafette 800 (doc. Yalta Production)
La traction avant s'impose
L'exemple à suivre est celui du Citroën type H (Tube Citroën) qui offre un grand volume facilement accessible et qui fait un tabac. Pour des raisons économiques, la conception du nouvel utilitaire doit emprunter un maximum d'éléments à la toute nouvelle Renault Dauphine qui possède un moteur à l'arrière. Mais pour libérer le volume utile et abaisser au maximum le seuil de chargement, pas question de laisser le moteur à l'arrière : l'Estafette sera la première Renault à traction avant. L'accès au chargement se fait aisément par une porte latérale coulissante et, à l'arrière, par un ensemble de hayon relevable au dessus de 2 portillons, comme pour le Type H. Contrairement à l'utilitaire Citroën dont le physique est pour le moins spartiate, l'Estafette bénéficie d'un véritable effort de style, comme les autres membres de la famille (Dauphine ou Floride).
Plusieurs versions d'Estafette
Une version surélevée de l'Estafette est commercialisée en quantité, équipée d'une réhausse caractéristique en fibre de verre. Grâce à ce matériau, elle ne pèse que 14 kg de plus. D'autres versions de carrosseries, moins courantes, sont également proposées : - la Zone bleue (type R2131), limitée à 500 kg de charge utile pour pouvoir stationner en Zone bleue, - l'Hirondelle (à partir de 1961), entièrement vitrée, qui sera notamment adoptée par la Gendarmerie, - le Pick-up bâché, - le Microcar de 9 places. En 1965, une version à empattement rallongé est proposée (R2137).
Le moteur de la Dauphine
C'est le nouveau moteur Ventoux de la Dauphine qui est choisi. Il est placé en porte-à-faux avant, suivi d'une boîte de vitesses originale à 4 rapports synchronisés sur laquelle sont adaptés les cardans homocinétiques. Jusqu'alors, Renault avait toujours privilégié les propulsions et, notamment, pour la 4 cv et la Dauphine, des propulsions à moteur arrière. Cette disposition amène le levier de vitesse relativement en arrière ce qui impose au conducteur de tendre un peu le bras pour changer de rapport.
Estafette 800
En 1962, l'Estafette adopte le nouveau moteur Cléon fonte Sierra. A l'extérieur, on remarque que la plaque d'immatriculation est désormais posée sur le pare-chocs.
Le moteur de la R12
En 1969 (millésime 1970), l'Estafette adopte le 4 cylindres 1289 cm3 que l'on retrouve également sur la Renault 12. Celui-ci développe 43 ch SAE (37 ch Din) avec une augmentation de couple intéressante. Elle passe alors de la catégorie des 6 cv fiscaux à celle des 7 cv.
année de sortie 1959
année d'arrêt 1980
nb. d'exemplaires 530 000
Année du modèle présenté : 1963
Renault Estafette 800
Renault Estafette 800 (doc. Yalta Production)
Renault Estafette 800 (doc. Yalta Production)
Renault Estafette 800 (doc. Yalta Production)
Renault Estafette 800 (doc. Yalta Production)
Renault Estafette 800 (doc. Yalta Production)
Renault Estafette 800 (doc. Yalta Production)
Fiche technique
Type de transmission : Traction avant
L'Estafette du départ est animée par le moteur de la Dauphine, un 4 cylindres 845 cm3 développant 32 ch à 4350 tr/mn. La charge utile est de 600 kg. En 1962, l'Estafette 800 est animée par le moteur 4 cylindres, en porte-à-faux avant, 1108 cm3, 5 paliers de la R8. Il développe 45 ch à 4500 tr/mn, soit un gain de puissance de 50% par rapport à la version précédente. La charge utile passe à 800 kg, d'où le nom fièrement porté sous le pare-brise.
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