18 septembre 2018
En allant des plages des Sables-d'Olonne au château de Richard Coeur de Lion à Talmont, un amateur d'automobiles anciennes doit obligatoirement s'arrêter au Musée (les autres aussi). Là, un ancien garagiste, monsieur Giron y a amassé une importante collection de 150 véhicules historiques : des modèles plutôt rares et franchement intéressants, nous allons essayer de vous le démontrer.
Musée Automobile de Vendée
(doc. Yalta Production)
Outre des modèles assez courants en collection, comme l'étonnante Panhard Dynamic ou l'Aronde de votre grand-père, il faut s'arrêter sur les modèles populaires d'avant-guerre, des torpédo ou des berlines rarement présentes dans les rassemblements ou les ventes aux enchères. Des marques disparues et des engins alors courants et sans grade dont la valeur historique dépasse largement la valeur financière.
Ce véhicule est l'un des plus anciens du musée et l'un des plus anciens tout court.
Avant que De Dion Bouton ne devienne le premier constructeur du monde, il démarre avec des modèles à vapeur plutôt convainquants. Mais le comte De Dion et Georges Bouton veulent s'orienter vers le moteur à pétrole (et avec quel succès) tandis que Trépardoux veux conserver la vapeur.
L'histoire est cruelle, au point que le nom de Trépardoux est limé de la plaque constructeur et que son nom est maintenant passé dans l'oubli.
Consultez la fiche complète de la De Dion Bouton & Trépardoux, tricycle à vapeur
Le père, Amédée Bollée a construit les premières automobiles au monde, d'énormes diligences à vapeur. Le frère, Amédée Bollée fils a construit des automobiles jusque dans les années 20 et le grand-oncle couvrait déjà la France de ses grandes éoliennes Bollée. Quelle famille !
Mais Léon Bollée meurt en 1913 et l'aventure Bollée n'ira guère au delà. Reste cette belle limousine à la silhouette hippomobile.
Consultez la fiche complète de la Léon Bollée 20 HP limousine
Avant de disparaître, Chenard & Walcker sera un important constructeur de l'entre-deux-guerres. Il laissera d'ailleurs en héritage le fourgon CHV/CPV, devenu le fameux Peugeot D3/D4.
Cette 15 HP est plutôt un modèle haut de gamme.
Consultez la fiche complète de la Chenard & Walcker 15 HP type U Sport
Ariès est typiquement l'exemple de la marque oubliée, après une production hétéroclite sans histoire. Son activité la plus marquante est peut-être la production de 3000 camions pour le ravitaillement du front lors de la Première Guerre Mondiale.
Bien construite, la belle 3 litres est aussi puissante que fiable.
Consultez la fiche complète de la Ariès 3 litres torpedo
Encore une petite marque oubliée. Enfin seulement si un certain ingénieur polytechnicien André Citroën, propriétaire d'une usine d'engrenages à chevrons qu'il a breveté n'en était devenu le directeur. L'entreprise au bord de la faillite sera redressée, puis après la guerre avalée dans le projet grandiose de production en série (le premier en France). La Citroën type A apparaît.
Consultez la fiche complète de la Mors RX cabriolet 2 places
Oui, Berliet, c'est aussi (et d'abord) des automobiles fabriquées en quantité notable dans la région lyonnaise.
Après la Première Guerre Mondiale, il faut trouver des matières premières et des idées pour relancer l'activité. Pour combler le vide suite à l'arrêt de fabrication des camions militaires (35 000 !), le constructeur planifie la production en série d'un modèle moyenne gamme. La VB est la copie d'une américaine. Mais les débuts seront difficiles, avant d'installer durablement la réputation de Berliet dans la production automobile.
Consultez la fiche complète de la Berliet VB limousine Allard & Lardy
Après la guerre, les moyens sont réduits et les commandes pléthoriques de l'armée ont cessé brutalement. Alors les constructeurs redémarrent leur production, généralement avec des modèles d'avant-guerre. C'est le cas avec ce type U de 1912, à peine modernisé. Pas sûr que cela soit suffisant pour faire face à la concurrence des grands industriels.
Consultez la fiche complète de la Chenard & Walcker 15 HP type U Torpedo
Dans la catégorie Titanic, cette marque de grand luxe prisée des rois et de la jet set avant le premier conflit connaît son chant du cygne après la guerre. La S4 est typique de la descente en gamme du constructeur face à la crise financière et à la production en série.
Consultez la fiche complète de la Delaunay-Belleville S4 conduite intérieure légère Weymann
Sous la pression combinée de la crise financière et de la production en série, Delaugère et Clayette révise son catalogue vers le bas : perdu.
Consultez la fiche complète de la Delaugère et Clayette type V torpedo 4 places
Difficile de comprendre pourquoi La Licorne propose en parallèle deux gammes très semblables, mais avec des motorisations d'origine différente (Ballot et SCAP). Dans sa production, de jolies automobiles et beaucoup d'utilitaires. Une production importante qui laisse pourtant peu de traces aujourd'hui.
Consultez la fiche complète de la La Licorne B7 W4 Conduite intérieure
Au début des années 30, Mathis est un grand constructeur, qui s'en rappelle ? Il décide de s'associer avec le géant américain Ford qui désire s'établir sur le Vieux Continent et n'en fera qu'une bouchée (qu'il aura d'ailleurs du mal à digérer).
Alors cette charmante TY est l'un des derniers modèles conçu avant la fusion.
Consultez la fiche complète de la Mathis TY coupé
Encore une fin de race ! A la fin des années 20, Donnet est le 5e constructeur français et sa grande et moderne usine de Nanterre fait forte impression. Mais quand le marché ralentit et que les échéances ne peuvent être honorées, c'est la faillite. Ce modèle est l'un des derniers produits par une des grandes marques populaires de l'entre-deux-guerres.
Consultez la fiche complète de la Donnet C18 Donnastar Berline
On vous avait promis de l'original, mais ce n'est pas le cas d'une Rosalie, même en camionnette. Sauf que celle-ci est équipée d'un gazogène pour circuler pendant l'Occupation. Il en reste très peu.
Consultez la fiche complète de la Citroën Rosalie 7UB camionnette gazogène
Lucien Rosengart et son sens inné des affaires est parti et la firme tente de survivre avec des modèles pas forcément très inspirés. C'est le cas de cette fourgonnette Vivor dont personne ne se souvient, et pour cause. Un chaînon manquant.
Consultez la fiche complète de la Rosengart Vivor, Robor, Labor
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