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28 mars 2025
L'une des attractions de ce Rétromobile 2025, c'est la paddock de Formule 1 rappelant le lien très fort unissant cette discipline et les acteurs tricolores des années 60 à nos jours. C'est donc un voyage au cœur de six décennies d’innovation et de compétition.
Parmi les modèles exposés figurent des icônes telles que la Matra MS 80, championne du monde en 1969 et la Renault RS 10 de 1979, première Formule 1 à moteur turbocompressé à remporter un Grand Prix.
On peut également admirer la Ligier JS31 de 1988, la Williams Renault FW19, victorieuse du championnat du monde 1997 avec Jacques Villeneuve, ou encore la Benetton Renault de 1995, qui a permis à Michael Schumacher de décrocher son premier titre mondial.
Paddock historique de la F1
(doc. Yalta Production)
La Matra MS80 est développée par Matra en collaboration avec l'écurie Tyrrell pour la saison 1969. Elle est l’une des voitures les plus marquantes de son époque, marquant le premier et unique titre mondial pour Matra en Formule 1.
Elle a été conçue par l'ingénieur français Gérard Ducarouge et ses équipes chez Matra Sports. Succédant à la MS10, elle intègre plusieurs améliorations techniques qui en font une monoplace redoutable. Le châssis monocoque en aluminium est particulièrement rigide, et l’aérodynamisme a été travaillé pour offrir une meilleure stabilité à haute vitesse.
Elle est propulsée par le moteur Ford-Cosworth DFV, un V8 de 3 litres développant environ 420 chevaux.
Consultez la fiche complète de la Matra MS 80
La March succède à la 711 avec quelques modifications. Ses résultats sont décevants, c'est toutefois un modèle très particulier pour la F1. À peu de choses près, le début de l'écurie de Frank Williams en F1, la reprise d'Henri Pescarolo après son grave accident et enfin, l'apparition de ce curieux aileron avant, large et plat, et qualifié de plateau à thé.
March 721 - 1972
(doc. Yalta Production).
La Williams FW04 est une monoplace engagée par l'écurie Williams en 1975. La FW04 est conçue par l'ingénieur John Clarke. Elle représente une phase charnière dans l’histoire de l’écurie fondée par Frank Williams avant l’avènement de Williams Grand Prix Engineering, qui deviendra l’une des équipes les plus couronnées de succès en F1.
Le pilote principal de la FW04 est le Français Jacques Laffite, qui effectue une saison pleine de promesses avec cette monoplace. Malgré un budget restreint, il parvient à réaliser plusieurs performances notables.
Williams FW04 - 1975
(doc. Yalta Production)
L’Alpine A500 est un prototype développé par Alpine dans les années 1970 dans le but de préparer l’entrée de Renault en Formule 1. Ce modèle, bien que n'ayant jamais participé à une course officielle, a joué un rôle clé dans le développement des monoplaces turbo qui allaient révolutionner la discipline.
Avec le soutien financier du pétrolier Elf, elle est développée avec l'innovant moteur V6 Turbo de Bernard Dudot.
Alpine A500 - 1976
(doc. Yalta Production)
La Renault RS10 est une automobile de F1 animée par un moteur à turbocompresseur. C'est la première Formule 1 turbocompressée a remporter un Grand Prix.
Consultez la fiche complète de la Renault RS14
La Ferrari 156-85 est une monoplace de Formule 1 engagée par la Scuderia Ferrari lors de la saison 1985 du Championnat du Monde. Conçue par Mauro Forghieri et Harvey Postlethwaite, cette voiture symbolise une période de transition pour l’écurie italienne, marquant la fin de l’ère des moteurs turbo 1,5 L avant l’arrivée des nouvelles réglementations à la fin des années 1980.
En début de saison, elle est pilotée par Michele Alboreto, vice-champion du monde en 1984 et le français René Arnoux, dont c'est la 3e saison dans l'équipe. Mais celui-ci est brutalement limogé au profit de Stefan Johansson après la première course. Cet événement reste inexplicable pour les commentateurs.
Ferrari 156-85 (1985)
(doc. Yalta Production)
La Ligier JS31 est engagée par l'écurie française Ligier lors de la saison 1988. Elle est conçue sous la direction de Michel Tétu et du fondateur Guy Ligier. Elle se distingue par une conception atypique, notamment par l’adoption d’un moteur Judd CV V8 atmosphérique, en remplacement des moteurs turbo utilisés les saisons précédentes. Ce choix s'inscrit dans la transition vers l’interdiction des moteurs turbocompressés en 1989, et devait offrir plus de fiabilité et de maniabilité.
Pilotée par René Arnoux et Stefan Johansson, la JS31 se montre rapidement peu compétitive. Son moteur Judd manque de puissance par rapport aux autres blocs de la grille, notamment ceux de McLaren et Ferrari. De plus, le châssis et l'aérodynamisme de la voiture ne permettent pas aux pilotes d’exploiter pleinement leur talent.
Ligier JS31 - 1988
(doc. Yalta Production)
La Ferrari F92 est engagée par la Scuderia Ferrari lors de la saison 1992 du Championnat du Monde. Conçue sous la direction du français Jean-Claude Migeot, elle se distingue par des innovations techniques audacieuses mais qui n'ont pas apporté les résultats escomptés. L’innovation principale réside dans son châssis à double fond. L’idée estt de séparer le flux d’air sous la voiture afin d’améliorer l’efficacité de l’effet de sol, une approche inspirée des solutions aérodynamiques utilisées en aviation. Malheureusement, ce système ne fonctionne pas de manière optimale et rend la voiture instable.
Ferrari F92 - 1992
(doc. Yalta Production)
La McLaren MP4/9 est engagée lors du championnat du monde de Formule 1 en 1994. Elle est conçue par Neil Oatley. Elle marque une période de transition pour l'écurie britannique, notamment en raison de son passage des moteurs Honda puis Ford aux blocs Peugeot.
Consultez la fiche complète de la McLaren MP4/9
La Benetton B195 est particulièrement célèbre pour avoir permis à Michael Schumacher de remporter son deuxième titre consécutif de champion du monde des pilotes et pour avoir offert à Benetton son unique titre de champion du monde des constructeurs.
Elle est aussi remarquable pour avoir adopté comme l'écurie Williams le fameux moteur Renault RS7. Les deux écuries concurrentes partent avec la même mécanique, mais c'est l'astucieuse Benetton qui va rafler la mise. La trouvaille de Rory Byrne et Ross Brawn, c'est notamment le soufflage des échappements dans le diffuseur qui améliore l'aérodynamisme de la voiture.
Elle est propulsée par un moteur V10 atmosphérique de 3,0 litres, développant environ 700 chevaux à plus de 15 000 tr/min.
Benetton B195 - 1995
(doc. Yalta Production)
La Williams-Renault FW19 est la monoplace engagée par l’écurie Williams F1 Team pour la saison 1997 du Championnat du monde de Formule 1. Elle est célèbre pour avoir permis à Jacques Villeneuve de décrocher le titre mondial des pilotes et à Williams de remporter son neuvième titre constructeur, marquant la fin d’un cycle de domination qui avait commencé au début des années 1990.
Elle est conçue par l'ingénieur Adrian Newey et les motoristes de Viry-Chatillon.
Elle est animée par un moteur V10 atmosphérique à 67°, 3,0 litres, développant environ 750 chevaux à 16 000 tr/min
.
Williams-Renault FW19 - 1997
(doc. Yalta Production)
La Jordan 197 est la monoplace engagée par Jordan Grand Prix pour disputer la saison 1997 du Championnat du monde de Formule 1. Conçue par Gary Anderson et évoluée sous la direction technique de Mike Gascoyne, la 197 marque un tournant pour l’écurie irlandaise, tant en termes de design que de compétitivité. Elle est également célèbre pour avoir arboré une livrée jaune vif inspirée de la guêpe, devenue iconique.
Elle est animée par très apprécié moteur Peugeot A14, V10 atmosphérique, 3.0 litres d'environ 750 chevaux à 15 500 tr/min
. Il est couplé à une boîte de vitesses équentielle semi-automatique à 7 rapports.
Jordan 197 - 1997
(doc. Yalta Production)
La Prost AP03 est engagée en Formule 1 pour la saison 2000 par l'écurie Prost Grand Prix, fondée par le quadruple champion du monde Alain Prost. Conçue par Alan Jenkins pour être compétitive dans un championnat dominé par Ferrari et McLaren, cette voiture n’a cependant pas atteint les performances escomptées.
Elle est propulsée par un moteur Peugeot A20, un V10 de 3.0 litres, capable de développer environ 785 chevaux à 17 000 tr/min. Malgré une puissance respectable, il souffre de problèmes de fiabilité chroniques, entraînant plusieurs abandons au cours de la saison.
Prost AP03 - 2000
(doc. Yalta Production)
La Toro Rosso STR8 est engagée par la Scuderia Toro Rosso pour la saison 2013 du championnat du monde de Formule 1. Dévoilée officiellement le 4 février 2013 à Jerez en Espagne, elle marque un tournant important dans l'histoire de l'écurie italienne, tant sur le plan technique que stratégique.
Fondée en 2006 en tant que "petite sœur" de Red Bull Racing, Scuderia Toro Rosso (STR) avait pour but de former de jeunes pilotes prometteurs et de servir de laboratoire de développement. Jusqu’en 2009, STR utilise les mêmes bases de châssis que Red Bull Racing, ce qui facilite les synergies internes. Mais à partir de 2010, les règlements de la FIA imposent la conception de châssis indépendants, forçant Toro Rosso à évoluer vers une structure plus autonome.
Elle est pilotée par deux jeunes pilotes prometteurs, le français Jean-Éric Vergne (deuxième saison avec l’équipe) et l'Australien
Daniel Ricciardo (également dans sa deuxième saison chez Toro Rosso).
Toro Rosso STR8 - 2013
(doc. Yalta Production)
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