La Volkswagen 411 est une berline familiale spacieuse, 4 portes, 5 places. Elle appartient au type 4, une berline à moteur arrière, une grosse type 3 qui était déjà une grosse Coccinelle.
Volkswagen 411L (doc. Yalta Production)
Une grosse Coccinelle
La Volkswagen type 4 est dessinée par Pininfarina qui modernise la silhouette pataude de la série 1500/1600 (type 3) à laquelle elle succède. Plus volumineuse, elle bénéficie de lignes tendues, plus dans l'air du temps. Le constructeur de Volfsburg est confiant dans son concept, celui de la Coccinelle conçue par Ferdinand Porsche en d'autres temps. La 411 n'est donc que le 4e modèle de la marque et symbolise sa politique commerciale qui consiste à évoluer en douceur, sans oser changer fondamentalement ce qui a fait son énorme succès dans le monde entier. Le constructeur qui souhaite monter en gamme a particulièrement soigné les trains roulants, avec des suspensions indépendantes efficaces à l'avant comme à l'arrière. Contrairement à ce qu'on pourrait craindre, la tenue de route est bonne et le confort très correct. Et sur route glissante, la motricité est bien sûr excellente.
Politique de continuité
La 411 est donc une propulsion à moteur arrière 4 cylindres à plat refroidi par air, une architecture simple et robuste qui a eu son heure de gloire. La transmission est ainsi simplifiée par rapport à une propulsion à moteur avant (pas d'arbre de transmission qui encombre l'habitacle) et par rapport à une traction avant (pas de problèmes de cardans). Quand au moteur refroidi par air il est apprécié pour son faible entretien. Tout cela ajouté à la réputation de solidité ferroviaire de la marque, voilà qui rassure un acheteur qui n'est pas fanatique d'avant-gardisme.
Fin de race
Mais Volkswagen est désormais dans une impasse technologique, cette configuration étant désormais largement dépassée par des modèles plus dynamiques et plus sexy. Les ventes de la 411 sont moyennes et les courbes commerciales entament une inquiétante plongée. L'encre a depuis longtemps séché dans les stylo des ingénieurs. C'est en rachetant NSU et DKW (devenu Audi) que VW recevra du sang neuf et pourra lancer la Passat, puis la Golf.
Versions et évolutions
Au début, la 411 est proposée en 4 portes et 2 portes (apprécié en Allemagne). En 1969, apparaît la version break Variant. qui offre un volume de 1100 dm3 avec la banquette relevée et 1780 dm3 une fois rabattue. Toujours en 1969, apparaît le moteur à injection Bosch D-jetronic qui développe 80 ch en remplacement du 68 ch trop poussif pour cette grande carcasse. En 1972, la 411 est remplacée par la 412 qui se distingue par le remplacement des grands phares rectangulaires par un ensemble de double phares ronds. Cela n'allège pas particulièrement la silhouette. En 1973, le moteur 1700 Injection est remplacé par 1800 à deux carburateurs.
année de sortie 1968
année d'arrêt 1974
nb. d'exemplaires 367 728
Année du modèle présenté : 1968
Volkswagen 411L
Volkswagen 411L (doc. Yalta Production)
Volkswagen 411L (doc. Yalta Production)
Volkswagen 411L (doc. Yalta Production)
Volkswagen 411L (doc. Yalta Production)
Volkswagen 411L (doc. Yalta Production)
Volkswagen 411L (doc. Yalta Production)
Volkswagen 411L (doc. Yalta Production)
Fiche technique
Type de transmission : Propulsion
La Volkswagen 411 est propulsée par un moteur 4 cylindres à plat refroidi par air, 1679 cm3, arbre à cames central, 2 carburateurs Solex. Il développe 68 ch à 4500 tr/mn. Il est couplé à une boîte de vitesses à 4 rapports. Les roues avant sont indépendantes à suspensions McPherson et les roues arrière indépendantes à bras triangulées ressorts hélicoïdaux et amortisseurs à bains d’huile. Les freins sont à disque à l'avant et à tambour à l'arrière. La voiture pèse seulement 1020 kg. La vitesse maxi est de 145 km/h. En 1969, le moteur est remplacé par un moteur 1679 cm3 à injection Bosch D-jetronic qui développe 80 ch à 4800 tr/mn. Le vitesse maxi est de 155 km/h. En 1973, le moteur est un 1795 cm3 à deux carburateurs Solex. Il développe 75 ch. DIN ou 85 ch. DIN selon les finitions.
La Volkswagen 411L en collection
À n'en pas douter, si le collectionneur n'est pas forcément séduit par le côté exotique de cette "fin de race", il devrait l'être par la solidité de construction, notamment l'état des sièges qui semblent pouvoir encore durer des siècles.
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